Tristesse Contemporaine + Tanlines + Young Magic
- Sexy night
- Le Club
- Production : TP
La petite musique du désir sera à écouter, voir et danser au Temps Machine avec une soirée très sexy !
Au programme : la new wave brûlante et ultra-dansante de TRISTESSE CONTEMPORAINE, l’electro-pop minimaliste et chaloupée du duo banché de Brooklyn TANLINES et la pop exotique, aérienne et hypnotique des New-Yorkais YOUNG MAGIC.
Une soirée pour l’esprit et le corps, avec des concerts fait pour danser…
Tarif réduit (8€) sur présentation d’un billet d’une séance cinéma du festival Désir Désirs.
TRISTESSE CONTEMPORAINE (Paris)
Tristesse Contemporaine est peut-être LA révélation de 2012. Leur album en tout cas a fait l'unanimité dans les bureaux du Temps Machine, ce qui n'est pas si fréquent que ça. Mystérieux depuis la sortie d'un maxi assez confidentiel en 2011, on ne savait pas alors qui était ce groupe au nom étrange. On a fini par apprendre que le trio était composé du londonien Maik, ancien de Hearthling qui avait popularisé le trip-hop avec Massive Attack et Tricky à la fin des années 90, de Narumi, japonaise arrivée en France en 94 aperçue au sein de Suburbia, Aswefall ou Telepopmusik et du suédois Léo Hellden, ancien guitariste de Jay Jay Johanson et membre de Aswefall... une drôle de rencontre donc, sur des affinités musicales qu'on entend aujourd'hui sur l'album : Primal Scream, Talking Heads, The Cure en ligne de mire, ainsi que leurs parcours respectifs qui n'ont jamais vraiment trainé loin des pistes de danse. La force de Tristesse Contemporaine est en effet cette manière inédite de réveiller les spectres de la cold wave et du minimalisme du post-punk en substituant la morgue 80's à une rondeur hypnotique presque dancefloor. La faute sûrement à leurs lignes de basse parfaites qui, dès leur inaugural "51 ways to leave your lover", ont inscrit le groupe dans la famille des héritiers de Joy Division, The Fall et de la new wave passée au filtre de la production électronique actuelle, à savoir LCD Soundsystem, Andrew Weatherall, Bot'Ox, Yvan Smagghe ou Pilooski, producteur de l'album. Ajoutons que le niveau de leur album, ainsi que leur grande expérience de la scène, en fait un des groupes les plus excitants qu'on ait écouté depuis longtemps. Un groupe résolument moderne qui déjà semble faire l'unanimité bien au-delà des cercles d'amateurs tout en restant un peu mystérieux : lorsqu'un groupe n'est plébiscité que sur sa musique, généralement ça veut dire que c'est gagné. C'est très bien parti pour Tristesse Contemporaine. Arigato, tack, thank you. (FL)
TANLINES (Brooklyn, U.S.A.)
Tanlines et Young Magic, c'est un peu Brooklyn au Temps Machine, et, une fois n'est pas coutume, cette soirée a des allures de soirée Pitchfork. Les deux groupes ont en effet eu de très bonnes notes sur le site fouineur ultra-branchouille (ce qui ne veut pas dire grand-chose bien entendu), mais cette carte de visite est à double tranchant : oui, Tanlines et Young Magic sont à la mode à New-York, mais passeront-ils le cap de la reconnaissance en France ? On espère pour eux en tout cas, car leurs albums sont vraiment très bons. Et puis... les deux garçons de Tanlines sont loin d'être des nouveaux venus : Jesse Cohen jouait en effet dans les fous furieux Professor Murder et Eric Emm officiait comme producteur et remixeur (sous le nom de The Brothers) de !!!, Free Blood ou encore Professor Murder. Quand les deux amis ont décidé de faire Tanlines, on les a alors croisés sur un EP très baléaric chez Young Turks, sur de surprenants remixes (Au Revoir Simone, Memory Tapes, Telepathe), et sur la compile Kitsuné 7 avant leur maxi "Settings" qui lâchait sur le dance-floor des ambiances à la Animal Collective, percus africaines et hédoniste ensoleillé. Quatre ans de boulot dans leur studio de Brooklyn sur les murs duquel on imagine des posters de plages au sable fin et finalement un album qui semble bien parti pour être la bande-son du printemps : du soleil, de la pop, du synthé, des guitares au groove afro-carribéen qui a déjà fait ses preuves chez Vampire Weekend, autant dire un cocktail idéal. Chaleur. (FL)
YOUNG MAGIC (Brooklyn, U.S.A.)
Young Magic, comme Tanlines, sont les chouchous de Pitchfork. Eux-aussi basés à Brooklyn après avoir bourlingué de leur Australie natale jusqu'au Mexique en passant par l'Allemagne et l'Islande, le groupe d'Isaac Emmanuel semble avoir synthétisé dans sa dream-pop psyché des influences glanées au gré des rencontres : normal du coup d'entendre des rythmiques africaines, du hip-hop ou de la soul 60's dans cet album pourtant très cohérent dans son ensemble. Bien sûr l'ombre d'Animal Collective n'est jamais très loin, mais Young Magic possède malgré tout un "son", une patte vraiment singulière qui est pour beaucoup dans le fait qu'ils aient été signés par Carpark, le label qui a découvert Cloud Nothing, Dan Deacon, Beach House ou Toro Y Moi. On observe que la pop moderne actuelle tend de plus vers l'Afrique, la Turquie, l'Egypte avec de solides connaissances en matière d'electronica, de dubstep, de shoegaze et de garage psyché 60's. Des mélanges assez fous au final qui n'ont pas fini de nous surprendre et qui deviennent véritablement un terrain de jeu propice à de nouvelles expériences (qui nous plaisent bien). Young Magic semble être au bon moment au bon endroit : voyons voir ce que ça donne en concert ! (FL)