Galaxians + Discodeine
- ELECTRO-DISCO POP-CLUB LIVE
- Le Club
- Production : TP
Tarif abonné sur présentation d'un ticket de séance du festival Désir Désirs
Alors pour une fois, c’est pas compliqué : Galaxians, c’est un duo synthé / batterie de Leeds qui joue en live (pour nous faire danser) une musique tout droit sortie des clubs les plus disco / boogie / funk / proto-techno de NY ou Detroit dans les années 80. Assez simple comme explication certes, mais c’est fait avec tellement de classe qu’on ne peut vraiment pas résister. Matt Woodward, le batteur, joue dans plein de groupes et est également DJ et boss de label (passion / implication et immersion totale), et Jed Skinner passe son temps entre son JX3P (un chouette synthé Roland) et son boulot de journaliste et essayiste sur la musique. Intellos en plus ? Ces deux là sont plutôt fans de punk, de noise et musiques expérimentales dans la vie, mais sur scène ça ne se ressent pas trop : il s’agit surtout d’electro-boogiefunky complètement débridée (oui, nous aussi on peut écrire des trucs comme ça) et absolument jouissive. Batterie disco pas débile et synthés joués à la Herbie Hancock : on danse et on fait la fête, rien de moins. On est même OBLIGéS tellement ça envoie, et on en redemande. Ils ont vraiment tout compris ces deux-là.
Pour les fans de house, funk, disco, de Herbie Hancock, de grooooove et de synthés qui dégoulinent de partout. (FL)
DISCODEINE (Paris, FR.)
Comme ça ce sera dit : le nouvel album de Discodeine est pour moi un album déjà « classique ». La preuve, je l’ai écouté au moins 50 fois depuis que je l’ai acheté en vinyle alors que j’aurais très bien pu draguer des patrons de label pour l’avoir gratuitement (ce que je ne fais jamais). Vous devriez avoir relevé deux ou trois questions de principe dans cette première phrase : j’ajouterai donc un peu de subjectivité alors (pour affirmer un certain engagement), vu que c’est aujourd’hui quelque-chose qu’on n’a plus le droit de faire. En tant que programmateur, il paraîtrait que je devrais me plier au bon vouloir des majors et programmer leurs groupes « connus et de qualité ». Non, je préfère souvent programmer les groupes que j’aime, et vu les heures de musiques que j’ai écouté dans ma vie, les livres que j’ai lu sur le sujet et les concerts auxquels j’ai assisté, je crois que je suis légitime dans mon poste. Discodeine vient donc de faire, à mon avis, un album parfait. Chaque morceau est un tube en puissance, les arrangements sont assez malins pour qu’on entende de l’electro, de la pop, des influences orientales et hip-hop même, un chant hédoniste de bon alloi, quelques touches d’humour, de la danse, de la fraîcheur et surtout des inventions sonores qui passent comme une lettre à la poste, preuve qu’ils ont eu raison de ne pas vouloir à tout prix faire dans la formule qui marche et qui est censée plaire « au plus grand nombre ». Alors bien sûr, Pentile et Pilooski ne sont pas des débutants dans le genre, ils nous offrent même depuis des années de la musique à spectre large qui touche toujours dans le mille, les pieds sur le dance-floor et la tête dans les nuages. Plus que jamais, je vous conseille chaleureusement de prendre le temps d’écouter cet album, et de savoir que le potentiel dansant du duo est décuplé sur scène, derrière leur petite montagne de machines.
Pour les fans de LCD Soundsystem, Django Django, Acid Arab, Joakim, Bot’Ox etc. (FL)