Hushpuppies + Hello Bye Bye
- Rock
- La Grande Salle
- Production : TP / TERRES DU SON
HUSHPUPPIES (Paris, FR.)
Beaux comme les Stones, sauvages comme les Who, classes comme les Kinks, doués comme les Beatles (j’exagère ?) et Français comme Phoenix , les Hushpuppies, avant d’être les stars que l’on connaît, c’est une histoire de passion (les 60’s, les guitares, les disques), une histoire de tubes, de coups de chance... et un public qui répond présent immédiatement à des concerts absolument déchaînés. Deux albums ont suffi à les propulser en tête de la classitude garage-pop actuelle, et même Tarantino a craqué : il utilisera un titre de leur nouvel album dans son prochain film. Consécration mondiale ? On prend les paris. Et on fait tapis, même pas peur, en bluffant sans trop prendre de risques. Une fois n’est pas coutume (quoi que), à l’heure où notre robot écrit les textes de ce programme, il n’a toujours pas écouté le nouvel album des Hushpuppies, qui sort la semaine prochaine, donc vers le 20 mars. Pas de musique dans les oreilles du robot donc, mais une bio assez drôle, l’hagiographe allant jusqu’à inventer un philosophe qui aurait été l’influence majeure de ce disque, notamment dans son travail sur la dualité du comportement humain. Envie d’être pris au sérieux ? Pas sûr : les Hushpuppies ont toujours eu un pied dans le triangle des bermudes de la pop underground (le magazine Magic, le bar le Pop In, le disquaire Ground Zero) et un autre sur des terres plus mainstream (Taratata, Europe 2, France Inter), première «dualité» assumée car naturelle chez eux. Il faut dire que, sans donner l’air de se forcer, les gars font des tubes, chantent en anglais, ont des costards super beaux et se roulent par terre sur scène, dans un univers à la fois suranné et foutrement dans l’air du temps (le rock 60’s sous toutes ses formes). C’est pas plus compliqué que ça. Sauf qu’à ce petit jeu, ils ont tout de suite balayé la concurrence, parce qu’on ne perce pas dans ce «genre» sans beaucoup de talent. Et ça, personne ne pourra jamais leur piquer (oui oui, notre robot parle bien des BB Brunes là -RhÔôôoo, vilain robot !).
Bref, tout ça pour dire qu’on vous conseille de réserver votre place bien à l’avance, car cette soirée risque d’être vite complète. Et là, c’est vraiment pas du bluff. (FL)
HELLO BYE BYE (Angoulême, FR.)
Hello Bye Bye pourraient prétendre eux aussi à la reconnaissance qu’ils méritent, tant leur album regorge de tubes. Sur les cendres du groupe Mouloud, Hello Bye Bye est le projet «sérieux» du bootlegger suractif Dj Moule, en outre excellent guitariste / bassiste et incroyable mélodiste : impossible de ne pas penser à Weezer, à Dandy Warhols, à Eels, tous ces groupes «à tubes» qui pincent la corde sensible avec un gros son et, on ne se refait pas, font taper du pied. Oui, taper du pied, car depuis presque 20 ans, Stéphane «Mouloud» n’a jamais envisagé sa musique autrement que dans une énergie physique, des débuts power pop de Mobil Session Team en 93 à l’electro rock Mouloud & The Sonic Destruction jusqu’aux bootlegs hystériques de Dj Moule.Aujourd’hui vieux garçon de 36 ans (ha ha) qui semble en avoir toujours 18, Stéphane a embarqué à bord de son nouveau projet un groupe compact (guitare basse batterie clavier) et partage le micro avec une voix féminine qui donne une touche de sensibilité nouvelle à l’ensemble.
Beaucoup plus nuancé que les derniers disques très «classic rock» de Mouloud, Hello Bye Bye nous entraîne dans un troublant univers aquatique, à l’image de la pochette du disque qui montre la grâce d’un éléphant en train de nager sous l’eau : une allégorie qu’ils laissent le soin à chacun d’interpréter à sa manière. (FL)